Connexion

L’alimentation, un outil de connexion
Je me sers de l’alimentation, ou la cuisine pour me nourrir bien sur mais aussi comme outil de connexion. C’est un outil dont tout le monde se sert, sans forcement en prendre conscience. Et oui la plupart d’entre nous mangeons tous les jours !
Aujourd’hui, bien des gens s’appuient sur une bonne connexion internet pour savoir s’ils ce qu’ils ont dans l’assiette est correct ou non…
Aujourd’hui, et depuis longtemps, je pense que mon corps a les connections nécessaires pour savoir tout ça. Malheureusement, parfois, les symptômes ne se font sentir qu’après les mauvaises habitudes prises.

Alors, j’invite le bon sens, ou la logique, ou une connexion plus naturelle à ma table.

L’alimentation met en lien de façon instinctive et naturelle: D’une façon naturelle, depuis notre conception, le corps se nourrit de ce dont il a besoin. Les nutriments nous sont offerts sans que l’on se pose la moindre question lorsque nous sommes in-utéro… nous sommes malgré tout en lien avec notre mère, nous savons ce qu’elle ressent, et ce qu’elle mange, de part le gout qu’elle nous transmet déjà.
Bébé, sans nous poser d’avantage de question, nous avons cette même faculté à manger ce que notre mère, ou nos parents nous donnent. Nous avons pour la plupart déjà, associé le bien-être d’un câlin, ou du moins d’une attention au moment du repas. Déjà nous partageons et sommes en lien.
Dans beaucoup de famille, nous essayons de garder le repas comme un élément de partage, et aussi de plaisir, sur ce que l’on mange, et aussi sentons, regardons.

Peu à peu nous nous déconnectons de notre alimentation, pris dans le tourbillon de la vie. Juste quelques bribes gardent le contact : Pour ma part, au fur et à mesure que j’ai grandi, j’ai un peu perdu le contact, le lien avec mes envies, ou besoin au moment de me mettre à table. Mangeant parce que c’est l’heure, et parce que c’est bon (ma maman cuisinait nos repas). Et puis chacun retournait à ses occupations… Et cela se reproduit de jour en jour, je deviens maman aussi, plusieurs fois, me rends compte que chaque enfant in-utéro m’indique des saveurs plus que d’autres… je n’en suis pas plus surprise que ça, n’y prête pas plus attention que ça… Cela me paraît presque banal.
Et puis la vie continue. Je cuisine les repas de la famille depuis toujours. Lorsque mes enfants sont encore en âge de manger à la maison, il nous est important de partager nos moments de vie lors du repas, et comme je ne cuisine jamais la même chose, je leur demandais de deviner ce que j’avais mis dans le plat. Donc, attention visuelle, olfactive, et gustative au moment du repas…
Et puis, en lien aussi quand nous invitons du monde à la maison, sous prétexte d’un repas.
En accord grâce à un repas partagé agréablement… Et puis aussi, lors des désaccords, personnels ou professionnels, plus vraiment l’envie de cuisiner, ni même de manger.

Comment être à nouveau en accord avec soi-même, avec les autres?
A mon avis, commencer à ralentir, voir se poser un moment, histoire de laisser notre rythme biologique en accord avec la vie que nous menons. Accorder vie et corps. Les deux peuvent évoluer pour être « alignés ».
Par le biais de l’alimentation, de la nourriture, nous en avons souvent l’occasion : nous mangeons 2 à 3 fois par jour. Plusieurs pistes d’accès, dans l’ordre que vous préférez

Me mettre en lien avec moi-même : Ai-je faim au moment de me mettre à table ? Vais-je digérer confortablement si je mange malgré tout ?
M’interroger sur ce que j’ai envie de manger, prendre conscience de la différence entre mes envies et l’éducation que j’ai reçue. Observer différentes manières de cuisiner un ingrédient, choisir celle que je préfère. Tout ça pour moi est un des moyens d’être en contact avec moi. Et puis, comme cela revient souvent, c’est facile de m’entrainer, et si j’oublie, l’occasion suivante n’est pas très loin… et comme j’aime apprendre, j’applique cette méthode aussi dans ma relation aux autres : ai-je envie de voir telle ou telle personne, de faire telle ou telle action… observer différentes façon de me comporter avec les autres, ou une situation. Et adapter tout cela en fonction de mon bien-être.

Me mettre en lien avec les autres : Comme j’aime également rencontrer les personnes, connues ou inconnues, je me sers de la cuisine également pour ça : bien sur comme beaucoup en invitant des gens à manger, ou alors en discutant avec les gens que je rencontre de leur façon de préparer tel ou tel aliment (en contexte je vous rassure : je ne vais pas demander à mon voisin de bus comment il prépare sa carbonnade !)

Dernièrement, pour ma société Violaine Cook, j’ai construis une sorte d’atelier où les gens improvisent ensemble divers ingrédients surprises. J’adore cette façon d’entrer en contact : Les personnes ne se connaissent pas, je les réunis chez moi, et au bout de quelques instants, les idées s’échangent, les compétences et expériences de chacun entrent en jeu pour la création d’un repas. Et je parle vraiment de création. Le lien créé entre eux et la spécificité de chacun construisent une recette, souvent plusieurs, que nous cuisinons dans la bonne humeur et dégustons ensuite. Chaque personne repart avec les cartes de visites ou coordonnées des autres convives, le sourire aux lèvres et l’envie de se revoir.

Me mettre en lien avec la planète : Bien sur, l’alimentation que je choisis a un lien direct avec mon environnement : de part mes achats, ou mes récoltes, j’ai un impact plus ou moins direct sur la planète, et sur la vie des producteurs. Est-ce que je choisis de payer l’appareil dentaire du fils du producteur local (ou un cours de piano, ce n’est qu’un exemple) ou est-ce que je donne un peu plus d’argent aux lobiistes qui ne savent plus où est le bon sens ?

Je reste en lien en prenant conscience de ce que je mange, de ce que j’offre, la qualité est importante pour moi, alors autant que la qualité intègre mon corps aussi.

N’est-ce pas ?