L’humain, partie de la nature
Nous avons tous observés durant ces deux mois de confinement une grande respiration pour la nature. Les activités humaines ont prodigieusement évolué.
Pas de transport, moins de déplacement, moins d’approvisionnement lointain.
Davantage de fait maison.
Et des envies d’espaces, le silence et le temps disponible sont revenus.
Nous avons remis l’humain au centre, la protection de l’humain au premier plan.
Nous avons eu la preuve que nous pouvons protéger la vie, du moins agir dans ce but. Simplement en agissant différemment, ou cessant d’agir de travers.
Hors, l’humain fait partie de la nature.
Les inquiétudes étaient sur la santé bien sur, sinon, nous ne nous serions pas arrêtés…
Et aussi l’économie incertaine, comment continuer de travailler, occuper les enfants, nous occuper nous aussi, voir nos parents âgés, dire au revoir à ceux qui sont partis, soutenir les soignants, aider ceux qui géraient l’intendance…
Au bout d’un certain temps, assez variable suivant les individus, nous avons dit: « plus jamais ça ! »
Pourtant…
Les belles résolutions sont encore là.
Mais voilà, la remise en route a aussi remis en route les vieilles habitudes.
Pourquoi est-ce si difficile ?
Habitudes
Et bien justement parce qu’une habitude est à changer, ou alors de nouvelles à prendre.
Selon notre cher Larousse, une habitude est une aptitude à accomplir avec facilité et sans effort particulier d’attention une action. Cette aptitude est acquise par une pratique fréquente, l’exercice, l’expérience.
Tous les formateurs et éducateurs et pédagogues vous diront
« Il est plus facile d’apprendre que de désapprendre. »
Si vous avez des connaissances erronées, il vous sera vraiment laborieux de les effacer pour apprendre les justes.
Hors, les habitudes que nous avons prises durant le confinement étaient nouvelles, et accessibles, car elles avaient une raison concrètes de se créer. En reprenant notre rythme pré-confinement, nous reprenons aussi nos fonctionnements
Nous allons, dans nos comportements, vers quelques choses que nous connaissons, notre cerveau fonctionne comme ça : les connexions les plus utilisées sont les plus rapides. Pour d’autres apprentissages, d’autres connexions, cela demande plus d’énergie. Le corps est programmé pour économiser l’énergie. Donc nous allons au plus connu. Très logique.
Pour faire évoluer nos habitudes, nous allons sortir notre zone de confort, de facilité. Nous allons aller un peu moins vite, le temps de faire un peu évoluer l’organisation du quotidien. Et puis, nous pourrons de nouveau accélérer si on préfère aller vite… ou pas.
Et comme nous avons eu l’impression d’être enfermés sous la contrainte… du coup, beaucoup veulent rattraper un temps disparu, un temps donné, un temps imposé, car nous sommes d’accord, il n’est pas perdu !
Donc pour prendre de nouvelles habitudes, ralentir, et dans les débuts, agir avec sa tête.
Et puis, pensez à vous féliciter !
Liberté retrouvée
La liberté selon notre cher Wikipédia, est un concept qui désigne la possibilité d’action et de mouvement. Pour le sens commun, la liberté s’applique principalement aux individus et s’oppose à la notion d’enfermement et de séquestration.
Nous avons accueilli ce temps libre imposé comme un énorme chambardement.
Certains ont redoublé de travail, ils s’occupaient de l’intendance, et de la survie des autres.
D’autres ont juste changé de lieu et économisé du temps de transport, souvent pris à travailler plus.
Quelques uns ont retrouvé cette liberté pendant le confinement, libéré de l’obligation du temps et de l’argent, ils ont découvert une infinité de possibles.
Et le choix de les suivre ou non.
Un peu par obligation, nous avons choisi (paradoxal) de consommer plus local : en plus d’être LA plus accessible façon de se nourrir, nous avons pu être solidaire des plus petits producteurs pour qui l’arrêt total de travail signifiait aussi la mort de leur entreprise. De quoi doubler la motivation !
Les autres achats étaient plus difficiles, et dépendait des géants du web, en mettant à contribution des livreurs, pour des biens qui n’étaient pas toujours de 1ere nécessité… c’est un autre débat.
Alors, depuis que les portes sont à nouveau ouvertes, c’est un jaillissement ! Tel un geyser comprimé, un diable en boite, les vieilles habitudes reprennent place. A nouveau nous voulons aller plus vite, comme pour combler un manque… ce manque d’activité qui nous a pourtant comblé de tant de moments vécus, d’habitudes différentes.
Alors oui nous avons découvert d’autres connexions, que nous avons même aimées. Quand nous étions dedans. Et les emmener dehors est moins évident.
La respiration de ces deux mois se masque.
Et puis, depuis un ou deux cents ans, nous avons pris l’habitude d’avoir rapidement ce dont on avait envie… et depuis des millénaires, les hommes transforment leur environnement pour fonctionner plus facilement, on y a ajouté depuis peu un très grand confort, du moins, dans les pays dits civilisés.
Satisfaction immédiate
Depuis une trentaine d’années, voire un peu plus, nous vivons dans un fonctionnement de satisfaction immédiate. Dans bien des domaines !
Qui ne râle pas quand sa connexion rame et que le document (ou la série, ou la musique…) met 30 secondes à charger ?
A moins qu’on ne râle quand le plat au resto n’arrive pas dans les 10 min, alors qu’on veut manger frais et qualitatif ?
Qui ne peste pas quand, pour aller en Espagne quand on habite Lille nécessite plus de 12 heures de voiture ?
(ce n’est qu’un exemple, en avion, c’est long aussi)
Rares sont ceux qui ne râlent pas quand il faut passer une petite heure par jour en cuisine pour nourrir 4 personnes de façon équilibrée sur 3 repas ?
Soyons honnêtes, les personnes laissant le temps au temps sont rares…
Aller vite est grisant. C’est un fait… pourtant, nous avons ralenti, et sauvé des vies.
Alors ?
Les autres aussi
Faire des efforts et voir que les autres continuent de faire n’importe quoi est décourageant, n’est-ce pas ?
Et alors, on se met à imaginer que tous ses efforts sont vains, et on va spéculer que tous se comporteront mal, continueront de prendre l’avion, prendre leur 4/4 pour faire 3 km, sous prétexte qu’il faut ramener les enfants (ou les courses). Ça marche aussi pour la vieille C3 qui pollue. Et chaque fois que l’on voit un mégot par terre, ou un masque, que les gens remplissent leur caddie de coca, nutella et plat sur-préparés, une belle vague d’acidité nous arrive à l’estomac. Et nous enrageons en silence.
Là, vous avez le choix de rester avec vos aigreurs d’estomac
OU
Spéculer sur le fait qu’il y en a beaucoup qui agissent dans le même sens que vous. Et du coup, faire, s’inspirer de ce que les autres font et devenir source d’inspiration aussi.
Là aussi, c’est une question de regard.
Nous avons besoins de récits qui nous rassemblent, qui fassent agir un vaste réseau d’interdépendances. Que nous agissions de façons individuelles ou collectives, nous allons vers une même croyance, un même but.
Théorie de la grenouille et syndrome de l’autruche
C’est quand cela sent le brulé qu’on s’aperçoit que la casserole attache… pourtant, cela fait un moment qu’elle chauffe.
C’est comme la théorie de la grenouille dans la casserole : on la met dans une casserole d’eau chaude, elle s’en ira vite d’un coup de patte. Mettez là dans l’eau froide et faites chauffer la casserole, elle finira par cuire parce que finalement, elle arrive à s’adapter au fur et à mesure et ne perçoit pas le danger.
Lorsque nous sommes en danger, c’est notre cerveau reptilien, le plus enfoui, et le plus réactif prend la main et deux solutions s’offre à nous : faire le mort, ou se planquer.
Donc, suivant la théorie de Cyril Dion, quand on ne parle que de danger, de déforestation, de sécheresse, famine, sur consommation… notre cerveau se protège, et, inconsciemment nous faisons comme si le danger n’existait pas.
Tandis que si nous racontons, lisons, faisons circuler des stratégies, le cerveau se débloque et nous trouvons une belle motivation à agir, des possibilités et des voies de sorties. C’est une des raisons qui l’a motivé à co-réaliser le film «Demain ».
En s’organisant sur des objectif atteignables, petits et de plus en plus nombreux au fur et à mesure de sortie de zone confortable, nous arrivons à changer nos habitudes et à donner du sens à notre quotidien.
Pour que la nature, notre Terre, puisse respirer elle aussi.
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