L’alimentation, une façon de vivre,
L’alimentation, miroir de vie
Avec un peu de recul, force m’est venue de constater que mon alimentation ressemble très fort à ma manière de vivre. Le parallèle est assez bluffant. Du coup je me suis amusée à observer si le lien se faisait aussi chez les personnes autour de moi. Et sans trop de surprises, et bien, j’ai fait le même constat.
Quand j’ai envie de douceur, je vais plutôt chercher l’aliment un peu régressif, rond en bouche, qui me plongera dans de doux souvenirs.
Je suis agacée si je n’en prends pas conscience, et que je retourne sans cesse vers la tablette brune ou cette guimauve si moelleuse… trop de sucre, écoeurée, distraite par cette envie récurrente. C’est quand je ralentis un peu et savoure chaque sensation, que la douceur arrive et comble cette envie. C’est alors que je me demande par quelle stratégie je peux nourrir ce besoin, chocolat-guimauve, ou temps douceur pour moi, la chaleur d’une promenade au soleil, la douceur d’un radiateur avec un bon livre… les stratégies sont multiples. Et n’empêche pas la gourmandise occasionnelle de douceurs gustatives.
Lorsque je me fais quelques inquiétudes sur mon futur matériel, je mange même si je n’ai pas faim, et d’ailleurs, je ne m’autorise même pas à avoir faim.
Au moins un point de rassuré : Mon corps ne manquera pas de nutriments si jamais je lui demande un effort. Et, à la moindre alerte de faim, je m’arrange pour la combler d’une façon ou d’une autre, sans vraiment prendre conscience de ce que je mange.
Cela n’arrange pas mon inquiétude et aurait même tendance à m’endormir pour digérer tout ce que je mange. Et a influencer sérieusement mon budget vestimentaire :-/
J’entre alors dans le cercle de l’énergie manquante pour agir et ainsi rassurer mon futur matériel.
Quand je prends conscience de ça, je ne suis pas très fière de moi. La question pour moi ne se pose pas. Je ne garde pas. C’est carrément difficile de changer de comportement. Heureusement, le fait d’en prendre conscience est un bon point de démarrage. Dorénavant, chaque fois que cela se produit, du moins la plupart du temps, je le remarque et me rassure avec un mantra du style « je réussis ce que j’entreprends concrètement » et me remets à l’action pour assurer mon futur. Avec une tasse de bon thé ou un verre d’eau, 2-3 amandes, histoire de pas tout lâcher en même temps. Je ne suis pas Wonderwoman non plus !
La météo aussi influe sur ma façon de me nourrir : par exemple, quand il fait beau, je n’ai pas envie de manger des choses lourdes à digérer, et ce, même s’il fait plus que froid. Sans aller systématiquement vers la salade, j’aime à prendre plutôt légumes vapeur, céréales simples et viande rôtie, voire crue. Envie d’espace et de légèreté. Je garde. Et je nourris aussi cette envie par des sorties où le regard peut aller loin… plus loin que mes pas.
Et ainsi de suite pour la plupart des besoins des plus « superficiels » aux plus « essentiels ».
Il existe une multitude de stratégies pour que je me sente bien.
Prendre un peu de recul me permet de manger pour des besoins plus nutritifs, et donc, de choisir ce que je mets dans mon corps, belle mécanique transformatrice de ce que je lui donne.
La cuisine et toutes ses déclinaisons permettent de le faire à mon goût, avec la qualité que je veux, de limiter les excès et de partager avec qui je veux. Le besoin essentiel que je nourris en plus de la gourmandise est simplement l’amour que je m’accorde.